CULTURES DE PAIX #3 - Engagement et Solidarité

L'Aubette, Le Préo, Strasbourg

Entrée libre

Sous le parrainage et en présence de Tawakkul Karman, prix Nobel de la Paix en 2011
Cultures de Paix est une manifestation organisée par l’Association Passages
Contact : 06 03 153 253

Le projet Cultures de Paix propose chaque année une série d'événements, débats, expositions ayant pour objectif de permettre à chacun de s’interroger et de réfléchir à toutes les dimensions de la notion de paix.

Exposition de Marie Laure Viébel à l'Aubette... par VilledeStrasbourg

En 2012, Cultures de Paix mettra à l’honneur, en mars et mai à Strasbourg, des hommes et des femmes engagés qui ont en commun le combat pour les droits de l’homme, pour la dignité et le respect de l’autre. Cultures de Paix ouvre des chemins différents, des voies alternatives pour une société plus humaine et plus solidaire à travers des débats, des moments festifs et conviviaux et s’inscrit résolument dans une modernité en mettant en valeur des jeunes artistes.
La réflexion et la construction de Cultures de Paix se fait principalement à partir d’écrits littéraires :
grands textes d’auteurs engagés, écrits poétiques, essais et contes. C’est à partir de cette base riche et solide que Culture de Paix souhaite emmener le public hors des sentiers battus, lui faire prendre conscience de l’importance de remettre l’être humain au centre des préoccupations de chacun.
L’actualité nous montre tous les jours la fragilité de nos sociétés et le risque de les voir basculer d’un instant à l’autre dans le chaos. Cultures de Paix souhaite proposer un espace de réflexion dans lequel la solidarité et le regard de l’autre et vers l’autre à travers sa différence, peuvent conduire vers d’autres voies.

L’association Passages, fondée à Strasbourg en 1998, a pour objet de créer des passerelles entre les cultures du monde, de proposer des regards différents afin de mieux comprendre l’autre, et de trouver de nouvelles voies vers la tolérance.
Elle propose également des ponts entre les disciplines avec l’aide d’experts aussi bien dans les domaines scientifique et économique, que dans l’univers artistique, amenant ainsi une interaction entre les artistes, les experts et le public.
Elle s’attache à la dignité humaine et favorise aussi les regards croisés entre Orient et Occident, Nord et Sud, à travers des rencontres et des échanges riches en partage et réflexions sortant des chemins battus.
Elle a renforcé son action depuis 2010 avec la création d'un collectif de 25 personnes " Cultures de Paix" représentant des institutions comme l'Université de Strasbourg, la Bibliothèque Nationale Universitaire, théâtres de Strasbourg, des associations d'entraide, solidarité et de musiques actuelles, des syndicats et des médias.
Cette fédération de pensées porte la parole de l'engagement et le droit à la différence. Le respect, le mieux vivre ensemble et la démocratie préservée sont les garants de la paix, si fragile à entretenir comme des graines déposées dans un jardin en perpétuel construction.

Son action installe deux pôles de réflexion, les chemins de traverse, pensées alternatives et l'engagement - la solidarité tout en ouvrant largement vers le monde, revendiquant ainsi le multiculturalisme.
Elle a invité et reçu à Strasbourg et en Alsace des personnalités de renom dans des domaines différents.

- Le Dalaï Lama, prix Nobel de la paix 1989, en partenariat avec une autre association.
- Emi Wada, la plus grande costumière japonaise et primée aux oscar américain
- Ran (Kurosawa), jamais sortis du Japon.
- Gozo Yoshimasu, grand poète et photographe japonais.
- Kenzur Rimpotché, ancien abbé du monastère Drepung Gomang et le grand maître de chant
personnel du Dalaï Lama.
- Fan Guoqiang , Vice président de l'association internationale des calligraphes de Chine.
- Stéphane Hessel, écrivain, diplomate reçu par l’Association avant son manifeste" Indignez-vous"
- Olivier Wieviorka , historien et spécialiste de la seconde guerre mondiale
- Ernest Pignon Ernest, artiste peintre
- Marie Laure Viébel, artiste sculpteur
- Venus Khoury Ghata écrivain et poète avant son prix Goncourt 2011
- Jérôme Prieur, réalisateur des documentaires Corpus Christi, Apocalypse et écrivain
- Jean Claude Carrière, réalisateur et écrivain
- Marie Claude Char, veuve du poète René Char
- Frankétienne, poète, essayiste, dramaturge et peintre haïtien...
- Le Collectif de Paix

Autour de l’association “Passages” des institutions culturelles, des associations, des syndicats ou encore des librairies ont souhaité s’associer à cette démarche pour porter haut et fort cette parole et ont créé le Collectif de Paix.
Tous ces partenaires proposeront une série de projets (concert, exposition, rencontre littéraire,
lecture, spectacle,...) en relation avec la manifestation principale et au même moment, c'est-à-dire en mars, et mai. Tous ces événements, en rayonnant à travers Strasbourg, contribueront à soutenir et renforcer la dynamique initiale de Cultures de Paix
Ainsi, le Collectif « Cultures de Paix » interroge différentes formes de paix et soulève des questionnements autres ouvrant sur un dialogue plus large.

Mardi 8 mai à l 'Aubette place Kléber

15H30 - Histoire en musique et débat - Entrée libre
L’Histoire de Babar, le petit éléphant
Récit de Jean de Brunhoff
Musique de Francis Poulenc
par
Gabriel Dufay, récitant
Christophe Buren, piano
Le concert sera suivi d’un débat avec les enfants orienté sur le
voyage, la découverte et la compréhension de terres étrangères à
partir de l'histoire de Babar et d’un goûter.
Vivre en harmonie dans une culture étrangère
Que peut apporter cette nouvelle culture à la sienne propre ?
Babar un petit éléphant imaginé en 1931 par Jean de Brunhoff dont le premier album
narre le début de ses aventures.
Ecrite par Poulenc pour amuser les petits mais aussi les grands, L’histoire de Baba le petit
éléphant fut composée en pleine guerre. Les premières esquisses datent de 1940, l’œuvre
fut achevée en 1945.

Christophe Buren, piano, a travaillé avec Sheila Aldendorff, à New York et Paul Badura-Skoda à Paris et Vienne.
Outre sa carrière de concertiste, il enseigne, notamment en collaboration avec des universités américaines comme le Smith College. Son disque L’histoire de Babar, le petit éléphant de Francis Poulenc a été édité en 2008 chez Naïve, et récompensé par un « coup de cœur » de l’Académie Charles Cros. Il a créé un spectacle de cette œuvre, Daniel Buren en a réalisé la scénographie. Ce spectacle, créé au Théâtre du Jardin à Paris en 2008 a ensuite été présenté à l’Espace Cardin, à la Réunion et à L’Opéra de Tours et de nouveau en avril 2012, dans une nouvelle version, au Palais de Tokyo à Paris.
Gabriel Dufay, récitant. Comédien et metteur en scène, il a joué notamment au théâtre pour Jean-Paul Wenzel, Christophe Rauck, Wajdi Mouawad ,Caroline Marcadé, Jean-Baptiste Sastre, Michel Didym, Denis Podalydès... Il travaille également pour la radio (France Culture), la télévision, le cinéma, et participe régulièrement à des lectures à la Villa Médicis, au Musée de la Grande Armée, au Musée d’Orsay, à la Société des Gens de Lettres, au Musée du Luxembourg, au Rond Point... En 2008, il crée la Compagnie Incandescence, en vue de défendre un théâtre exigeant, en prise avec la société
et constitué d’écritures nouvelles et singulières (Roland Schimmelpfennig, Thomas Bernhard, Nathalie Sarraute, Evguéni Grichkovets, Jon Fosse...) et qui tous mettent en jeu, renouvellent les codes de l'écriture dramatique. Il a joué récemment dans Vous n’avez encore rien vu, réalisé par Alain Resnais (dans la partie captation réalisée par Bruno Podalydès) et a incarné en 2011 Louis XVI dans Louis XVI –L’homme qui ne voulait pas être roi, réalisé par Thierry Binisti.
A l’occasion des 80 ans de Babar : Exposition « Les histoires de Babar » au Musée des Arts
Décoratifs de Paris, Galerie des jouets, du 8 décembre 2011 au 2 septembre 2012.
L’histoire de Babar enregistrée par Christophe Buren chez Naïve a obtenu un « coup de cœur » de l’Académie Charles Cros.
L’Histoire de Babar, paroles de Jean Brunhoff (de), musique de Francis Poulenc
© Chester Music "avec l'aimable autorisation de Première Music Group" Pochette © Daniel Buren

Mercredi 9 mai à l'Aubette place Kléber

18H00 Lectures d’écrivains engagés, fervents européens
-Hommages à Vaclav Havel, Stéphane Hessel, Jorge Semprun et Raymond Aubrac
Textes extraits de leurs ouvrages en lien avec la paix et les droits de l’homme
Martin Adamiec, lecture
Martin Adamiec, comédien, responsable de la Compagnie Articulations-Théâtre créée en 1983
interprété des centaines d'auteurs sur scène et en lectures-spectacles.
En partenariat avec la BNU

19H15 Concert
Groupe Une abeille dans le bonnet,
Texte poétique et musique.
En alliant des textes de qualité et les influences musicales de chacun de ses membres, et en misant sur l'électroacoustique, l'Abeille développe un univers original et séduisant, entre Groove et Poésie, en droite ligne des plus grands représentants de la Nouvelle scène Française.

Jeudi 10 mai à l'Aubette place Kléber

18H30 - Avant propos
Table ronde avec Mama Zaraq, Sophie Rosenzweig et Liliane Tetsi
Mama Zaraq, c'est comme ça qu'on la surnomme en Somalie est à la tête du Somali Women Development Center. Grande et fine sous son voile, elle se bat depuis plus de dix ans au travers de son association pour la cause des femmes et des enfants somaliens. Car si aujourd'hui Somalie rime avec famine, depuis 1991, le pays est en proie à une guerre civile. Depuis 2008 la Somalie est classée comme étant le pays le plus défaillant du monde.
Liliane Tetsi évoquera le parcours remarquable de Julienne Keutcha, 1ère femme députée au
Cameroun, militante des droits de la femme. Elue en 1960, elle a ouvert les voies de l’Assemblée nationale aux femmes.

20h30 - Table ronde : Les femmes engagées témoignent à travers leurs expériences et leurs actions. Comment se faire entendre et lutter contre les injustices, sauver la paix et la culture ?

Intervenants :

- Tawakkul Karman, Le Prix Nobel de la Paix 2011 a donné un visage au Printemps
arabe. Si les manifestants ont été les héros des révolutions arabes, au Yémen, une figure domine l'insurrection, celle de «la mère de la révolution» comme on l'appelle au Yémen. Journaliste,
Tawakkul Korman est aussi une militante. En 2005, face à l'impossibilité de faire son métier dans son pays, elle crée le mouvement «Women Journalists Without Chains». Manifestations pour la liberté de la Presse, pour l'émancipation des femmes, les combats qu'elle mène sont nombreux. Véritable voix au Yémen, elle s'opposera ouvertement au gouvernement du président Saleh, au pouvoir pendant 35 ans. En consacrant la Yéménite Tawakkul Korman co-lauréate avec Ellen Johnson-Sirleaf et Leymah
Gwobee, Prix Nobel de la Paix 2011, Oslo a tenu à saluer « leur lutte non violente pour la sécurité des femmes et leurs droits à une participation entière dans la création de la paix” .Cette journaliste, mère de trois enfants, restera dans l'histoire comme étant la première femme arabe à obtenir cette distinction.

- Marie Laurence Jocelyn Lassegue, journaliste, Ministre mais surtout militante , c'est
certainement ce qui résume le mieux l'ancienne Ministre de la Condition féminine puis de la Culture et de la Communication haïtienne, Marie-Laurence Jocelyn Lassègue. Marie-Laurence Jocelyn Lassègue a commencé son parcours politique en France, à Strasbourg. Son pays était alors sous le sceau du dictateur Duvalier . Réfugiée en France, elle finit ses études à Strasbourg et s'engage dans le monde associatif. Elle devient animatrice dans l'association “ SOS femmes battues violées”, puis cofonde le centre d'hébergement “ solidarité femmes” à Besançon. Mais Haïti n'est jamais loin. De retour dans son pays natal elle devient l'une des journalistes phare de la télévision nationale. Très vite la politique la rattrape. En 1991 elle devient Ministre de l'information et la Culture, un poste qu'elle occupera sous différents mandats, jusqu'en 2011.

- Dominique Sewane, Maître de Conférence à l’Ecole des Affaires internationale-PSIA
(Sciences Po, Paris) ; Titulaire de la Chaire Unesco « Préservation du patrimoine culturel africain – Rayonnement de la pensée africaine », universités du Togo.
Principaux ouvrages : La Nuit des Grands Morts – L’initiée et l’épouse chez les Tamberma du Togo, 2002, Paris, Economica, coll. Afrique Cultures, Le Souffle du Mort – les Batãmmariba (Togo, Bénin), 2003, Paris, coll. Terre Humaine, Plon,(prix Robert Cornevin), 2007 Pocket, Les Batãmmariba - Le Peuple Voyant – Carnets d’une ethnologue, 2004, Paris, éditions
de La Martinière, Rites et pensée des Batammariba, Manuels scolaires pour les classes de CM2 au Togo et au Koutammakou, 2009, Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, Ministère des
Enseignements primaire, secondaire et de l’Alphabétisation (Togo), éd. Haho, Lomé (Togo)

- Josiane Bigot, magistrat ayant exercé les fonctions de juge des enfants, est un fervent
défenseur des droits des enfants. Elle a créé l’Association THEMIS en Alsace afin que chaque enfant puisse accéder à ses droits. Elle participe aux travaux du Conseil de l’Europe dans ce domaine en tant qu’expert.
Elle est l’auteur de « Des enfants sans voix ni lois » édité chez Pygmalion.

- Pinar Selek, Elle est l'une des leader féministes, anti-militariste et défenseuse de la paix en Turquie. Elle a construit sa vie professionnelle et privée autour de l'adage « la pratique est la base de la théorie ». Ecrivain et sociologue, ses travaux portent particulièrement sur les enfants des rues, les groupes sociaux victimes discriminés et les minorités en Turquie. Poursuivie depuis quatorze ans pour un « attentat » place du marché aux épices à Istanbul, la sociologue turque, exilée depuis l'automne à Strasbourg, continue de crier son innocence. Déjà acquittée deux fois, elle risque la perpétuité pour cet attentat non démontré. Actuellement Pinar Selek, termine sa thèse de doctorat de sciences politiques à l’Université de Strasbourg, sur les mouvements d’émancipation en Turquie

Modératrices
- Sophie Rosenzweig, journaliste Arte et Liliane Tetsi, présidente d'Europe Cameroun Solidarité.

Vendredi 11 mai à l’Aubette place Kléber

17H 30 Table ronde
La littérature engagée et l’évocation de la collection Terre Humaine, une
collection nécessaire
Intervenants
Dominique Sewane, Maître de Conférence à l’Ecole des Affaires internationale-PSIA
(Sciences Po, Paris) ; Titulaire de la Chaire Unesco « Préservation du patrimoine culturel africain –
Rayonnement de la pensée africaine », universités du Togo.
Principaux ouvrages : La Nuit des Grands Morts – L’initiée et l’épouse chez les Tamberma du Togo,
Economica, coll. Afrique Cultures, Le Souffle du Mort – les Batãmmariba (Togo, Bénin), coll. Terre
Humaine, Plon,(prix Robert Cornevin), Les Batãmmariba - Le Peuple Voyant – Carnets d’une
ethnologue, Rites et pensée des Batammariba, Manuels scolaires pour les classes de CM2 au Togo
Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, Ministère des Enseignements primaire, secondaire et de
l’Alphabétisation (Togo).
David Van Reybrouck scientifique, historien de la culture, archéologue et écrivain belge
d'expression néerlandaise. Il a obtenu en 2010 plusieurs grands prix littéraires.. En 2010, il publie son
livre Congo. Een geschiedenis (Congo. Une histoire) qui remporte le Prix de littérature AKO et le Prix
d'histoire Libris. Son dernier ouvrage « Dans le maïs » est paru début janvier 2012 chez Actes Sud.
18H30 diffusion du film " Les derniers rois de Thulé" de Jean Malaurie
Au cours de plusieurs missions et hivernages, Jean Malaurie a partagé la vie des derniers Esquimaux
(Inuits), au moment où leur société archaïque était soumise au choc de la modernité.
9

20H15 Conférence débat
Parcours d’un homme engagé en faveur de la défense des droits de
l’homme et des peuples Inuits.
Avec les Inuit, du Groenland à la Sibérie, face à leur destin si menacé
Terre Humaine, dès les premiers titres, s’est voulue être un combat pour une anthropologie narrative et
réflexive. L’observateur est une part de l’observé. L’enquêteur doit tout dire, sur lui-même et sur les conditions
de son enquête. Les cent livres de Terre Humaine, après soixante ans, doivent être appréciés comme un effort
pour poursuivre, à l’échelle universelle, l’œuvre inatteignable de la « Comédie Humaine ».
Au cours de sa communication, le Professeur Jean Malaurie rappellera son itinéraire de naturaliste, son étude
de l’écosystème des pierres, des éboulis, ses relevés de carte effectués sur le terrain.
Dans son intimité avec les Inuit, ils l’ont initié au vitalisme de la nature : « Tu es jeune ; tu ne sais pas qui tu es,
on va te l’apprendre ». Le langage des Inuit est l’expression de la spiritualité de la nature qui se traduit par le
chamanisme et le vitalisme.
Il analysera également les caractères fondamentaux de ces sociétés. Ce ne sont pas seulement des « mangeurs
de chair crue », ils ont une pensée. Ces micro-sociétés, étroitement reliées à la climatologie et à la vie animale,
nous permettent de comprendre l’histoire du paléolithique supérieur.
A travers une expérience qui se poursuit sur une période de 10 000 ans, ils sont conscients de leur hybridation,
de leur évolution de l’animal à l’homme, de ce processus analysé par Darwin dont ils n’ont aucune
connaissance. Tout Inuit s’interroge : Pourquoi, dans cette vie arctique, l’homme a-t-il été privilégié par la
complexification croissante de ses facultés intellectuelles, alors que l’animal mystérieusement, ne change pas ?
Le chasseur boréal est un anatomiste expérimenté.
L’arctique connaît une rapide évolution (changement climatique, découverte de ressources naturelles,
ouverture des voies maritimes...). Ce n’est pas un changement, c’est une révolution. L’Arctique, du Groenland à
la Sibérie, est colonisé. Le million d’hommes et de femmes circumpolaires, réparti en cinquante ethnies est, à
court terme, gravement menacé. Ce n’est pas une immigration, c’est une submersion qui risque d’anéantir
l’identité culturelle et spirituelle de ces peuples dont l’histoire est l’une des plus héroïques de l’humanité.
Jean Malaurie, Ambassadeur de bonne volonté pour l’Arctique à l’Unesco, s’engage dans un combat
international pour l’établissement d’une charte des peuples. Parallèlement, il vient de fonder à Uummannaq
(Nord-Ouest du Groenland) un Institut arctique Jean Malaurie pour promouvoir l’histoire et la culture des
peuples circumpolaires. Avec l’aide d’importants mécènes, il est en train de mettre en place un ambitieux
projet d’une interface numérique consacrée aux peuples circumpolaires, un Observatoire de l’Arctique,
Maanna, comprenant un musée virtuel, une bibliothèque numérique et un réseau social.
Jean Malaurie, personnalité unique homme de conviction, défenseur des peuples
Inuits et de l'Europe. Penseur férocement indépendant, il a bouleversé, tant par ses recherches
scientifiques que par son projet éditorial, la façon de considérer la diversité des terres et des peuples.
En croisant la géographie physique, l’ethnologie et l’Histoire, il a bâti une nouvelle approche
interdisciplinaire de l’étude de l’homme.
En partenariat avec l’UDS.

Samedi 12 mai au PréO à Oberhausbergen
de 14h00 à 16h00 Projection débat
suivie d’un goûter dans le hall du PréO
La guerre et ses représentations
Comment parler de paix sans évoquer la guerre ?
Que serait-elle d’ailleurs si le conflit n’existait pas ?
De la guerre ou de la paix, laquelle est naturelle, laquelle se construit ?
« Tout ce qui travaille au développement de la culture travaille aussi contre la guerre » Sigmund
Freud
1ere partie : le conflit vu par des adolescents
La compagnie du Barraban, en lien avec l’animation jeunesse à Oberhausbergen – FDMJC67, propose
un travail sur des textes où la guerre, où le conflit au sens large, apparaissent de manière évidente et
ainsi de les éclairer par les choix de jeu : de quelle type de conflit s’agit-il - Larvé, sourd, ouvert ?
A quel moment de cette guerre sommes-nous - Sa déclaration - Son apogée - Son armistice ?
Et ce processus est porté à l’image : filmer des hésitations, une recherche, des questionnements...
Une caméra mobile, pas de musique ni de voix off... Un cinéma du réel en somme.
Max Disbeaux : réalisation
Emeline de la Porte des Vaux et Sandrine Grange : intervenantes Cie du Barraban
Les jeunes du Chantier du théâtre : jeu et interprétation
Compagnie du Barraban : compagnie de création, attachée à transmettre son intérêt pour les
questions que soulève le travail théâtral. Travail artistique, en lien avec les thématiques des ses
créations, en milieu scolaire et extrascolaire, afin de proposer aux élèves et aux amateurs de devenir
avant tout des spectateurs conscients et avisés du théâtre, de la culture et de la société d’aujourd’hui
Max Disbeaux, réalisateur de documentaires, militant de l’éducation populaire, il est
sensible aux petites choses révélatrices d’un plus grand dessein, du particulier qui parle d’universel. Il
réalise actuellement un documentaire pour la télévision suisse sur les habitants d’un village
convaincus qu’ils peuvent lutter contre le réchauffement climatique.
Emelyne De la Porte des Vaux, comédienne, formée au jeu, à la danse et à l’art du clown.
Considérant la transmission comme une partie importante du métier de comédienne elle anime
plusieurs ateliers en collèges et auprès d’amateurs. Membre fondateur de la compagnie du Barraban.

Sandrine Grange, comédienne, travaille en Alsace puis à Francfort. En 2009, elle intègre plus
particulièrement la compagnie Théât’Reis avec laquelle elle commence à aborder la question de la
transmission et poursuit aujourd’hui ce travail avec la compagnie du Barraban.
Par ailleurs, le Centre Socio-Culturel Arthur Rimbaud d’Obernai s’associe à cette dynamique et nous propose un extrait sur scène de leur prochain spectacle (hip-hop, slam et théâtre) ayant comme sujet la 2e Guerre Mondiale : le peur individuelle de la mort, la fin de l’innocence et comment faire face à ces questions lors du retour.
Avec Cult’urbaine : groupe de 7 chanteurs et 1 danseur du CSC Arthur Rimbaud
Cet objet vidéo permet ensuite la rencontre entre praticiens du spectacle vivant.
En effet, le conflit est un thème phare pour le théâtre : le conflit social, la lutte des pouvoirs...
Une source intarissable qui alimente les textes d’auteurs, les positions de metteur en scène...
Comment distiller cette tension dans sa pratique, dans son art ?
2e partie Le conflit vu par des praticiens du spectacle vivant
Cet objet vidéo et présentation de spectacle permettent ensuite la rencontre entre praticiens du spectacle vivant. En effet, le conflit est un thème phare pour le théâtre : le conflit social, la lutte des pouvoirs... Une source intarissable qui alimente les textes d’auteurs, les positions de metteur en scène... Comment distiller cette tension dans sa pratique, dans son art ?

Intervenants
David Van Reybrouck scientifique, historien de la culture, archéologue et écrivain belge
d'expression néerlandaise. Il a obtenu en 2010 plusieurs grands prix littéraires.. En 2010, il publie son
livre Congo. Een geschiedenis (Congo. Une histoire) qui remporte le Prix de littérature AKO et le Prix
d'histoire Libris. Son dernier ouvrage « Dans le maïs » est paru début janvier 2012 chez Actes Sud.
Geraud Didier ex directeur artistique du Maillon, dramaturge, metteur en scène et
philosophe

Ahmed Ferhati comédien et metteur en scène. Diplômé de l’Ecole Supérieure d’Art
Dramatique et ancien professeur permanent à la même école (1972-89), directeur artistique de la Cie THEAT’REIS-Pédagogie et Création. Développe des chantiers d’«une école sans école de théâtre» associant les champs éducatif, social et artistique.
Elena Costelian artiste plasticienne, scénographe et metteur en scène

Modératrice
Sylvia Dubost, journaliste, co-fondatrice et rédactrice de ZUT!, city-magazine
strasbourgeois, lancé en décembre 2008, rédactrice pour Novo, coordinatrice éditoriale de Radio enConstruction - 90.7 FM à Strasbourg.

Samedi 12 mai au Parc du Kurgarten (Strasbourg Neudorf – Musau)
repli structures couvertes Kurgarten
de 10h à 19h Ateliers, réflexions participatives et concerts
Faites du Parc !
Buvette et petite restauration sur place
Pour cette 3ème édition de « Cultures de Paix », le collectif du Phasme s’associe à l’Union Départementale du Bas Rhin de l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA-67) et proposent une journée participative faites d’animations, de conférence, d’ateliers d’expressions culturelles et artistiques sur le thème « sociétés démocratiques ».
Cette journée festive a pour objet d’apporter des éléments de réponse aux questions soulevées par les relations au travail et dans nos microsociétés. Le travail rémunéré d’un employé au sein de son entreprise, celui d’une compagnie articulée autour d’un projet théâtral, l’action bénévole des membres d’une association...
Partant du postulat que ces relations constituent une part importante du rapport des citoyens à leur(s) société(s), le Parc du Kurgarten devient un espace de fête et de discussions croisées autour de ces sociétés démocratiques.
Ainsi sont proposés sur l’ensemble de la journée et en extérieur, des jardins où sont cultivés les sens
et différents moyens d’expression : ateliers d’écritures, de musique assistée par ordinateur, de
violon, de cuisine, de construction d’objets et d’aménagement d’imaginaire. Ici un jardin aux saveurs de jeux de société, là un kiosque à musique, des mots disséminés qui affinent l’attention, aiguisent la curiosité...
La journée est ponctuée par une agora ouverte et participative à l’intérieur du chalet du Kurgarten en présence de personnalités invitées tout spécialement pour apporter leur témoignage.

Intervenants
I. L’Agora
Au cœur du Parc du Kurgarten se dresse un chalet, en gestion par SSHB - Strasbourg Sud Handball.
Cette structure, faisant notamment office de halte restauration pour les promeneurs assoiffés ou lieu de réunions pour les bénévoles du club, se compose également d’une petite scène discrète, intime et particulièrement chaleureuse. Et cette scène devient le théâtre des grandes discussions où se confrontent de précieux témoignages, de fabuleux destins et parcours de vie...
Au Yémen, en Haïti ou en France, dans une troupe de théâtre, une équipe de handball ou une entreprise, comment démocratiser nos sociétés ?
Un espace sensible, ouvert aux débats et à tous qui permet aux diverses expériences une exposition sur un plan commun, et ainsi, de produire une photographie des diverses sociétés présentes, de montrer leurs différences et mettre en exergue leurs liens et leurs ressemblances.
Un modérateur de la discussion est garant de libre circulation de la parole et des échanges entre intervenants et public.

Marie Laurence Jocelyn Lassègue , journaliste, Ministre mais surtout militante, c'est certainement ce qui résume le mieux l'ancienne Ministre de la Condition féminine puis de la Culture et de la Communication haïtienne, Marie-Laurence Jocelyn Lassègue. Marie-Laurence Jocelyn Lassègue a commencé son parcours politique en France, à Strasbourg. Son pays était alors sous le sceau du dictateur Duvalier. Réfugiée en France, elle finit ses études à Strasbourg et s'engage dans le monde associatif. Elle devient animatrice dans l'association “ SOS femmes battues violées”, puis co-fonde le centre d'hébergement “ solidarité femmes” à Besançon. Mais Haïti n'est jamais loin. De retour dans son pays natal elle devient l'une des journalistes phare de la télévision nationale. Très vite la politique la rattrape. En 1991 elle devient Ministre de l'information et la Culture, un poste qu'elle occupera sous différents mandats, jusqu'en 2011.
Tawakkul Karman, Le Prix Nobel de la Paix 2011 a donné un visage au Printemps arabe.
Si les manifestants ont été les héros des révolutions arabes, au Yémen, une figure domine l'insurrection, celle de «la mère de la révolution» comme on l'appelle au Yémen. Journaliste, Tawakkul Korman est aussi une militante. En 2005, face à l'impossibilité de faire son métier dans son pays, elle crée le mouvement «Women Journalists Without Chains ». Manifestations pour la liberté de la Presse, pour l'émancipation des femmes, les combats qu'elle mène sont nombreux. Véritable voix au Yémen, elle s'opposera ouvertement au gouvernement du président Saleh, au pouvoir pendant 35 ans. En consacrant la Yéménite Tawakkul Korman co-lauréate avec Ellen Johnson-Sirleaf et Leymah Gwobee, Prix Nobel de la Paix 2011, Oslo a tenu à saluer « leur lutte non violente pour la sécurité des femmes et leurs droits à une participation entière dans la création de la paix”. Cette journaliste, mère de trois enfants, restera dans l'histoire comme étant la première femme arabe à obtenir cette distinction.

Alain Olive, Enseignant du second degré, il rejoint l’équipe nationale de la Fédération de l’éducation nationale comme conseiller juridique en 1990, adhère naturellement au Syndicat des Enseignants en 1992 puis est élu secrétaire général de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) en 1994, poste qu’il occupera jusqu’en 2011.
Malgré un refus de reconnaissance constant des gouvernements successifs et des organisations représentatives au titre de l’arrêté de 1966, il a conduit l’UNSA dans sa construction d’une union interprofessionnelle se développant de manière constante. Il aura amené l’UNSA à la 4ème place des confédérations syndicales. Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur le 14 juillet 2011.

Pierre Etienne Vilbert, Photographe, auteur et metteur en scène, fondateur des
Compagnons de Daoloth (théâtre d’écriture contemporaine) dont l’univers questionne notamment la fragilité de l’individu face au groupe, l’origine de la violence ou les faux semblants dans les rapports humains.
Benjamin Pelletier, Après une maîtrise en philosophie, Benjamin Pelletier s’est spécialisé en master dans les problématiques d’intelligence économique à l’Ecole de Guerre Economique. Son itinéraire professionnel l’a conduit jusqu’en Arabie saoudite et en Corée du Sud.
Formateur en management interculturel depuis 2008, il anime des séminaires pour les grands groupes français. Il intervient également au sein de plusieurs Ecoles (Mines Paritech, Ecole centrale de Paris, Inalco, INHESJ, Ecole de Guerre Economique). Au long de ses formations et enseignements, il s’est spécialisé dans le management interculturel pris sous l’angle de la gestion des risques.
Il a signé plusieurs ouvrages : La Mère des batailles (récit, L’Olivier, 2004) ; A travers sables (récit, Ed.
L’Olivier, 2009) ; Manuel d’Intelligence Economique (PUF, ouvrage collectif, 2012, contribution sous la direction de Christian Harbulot).

II. Les Jardins
Quel endroit plus généreux, plus convivial qu’un parc pour découvrir des pratiques culturelles et artistiques - Les jardins, des espaces d’activités en groupes où s’exercent de façon ludique les bases de démocratie. Faites du Parc ! se saisit d’un cadre naturel pour planter un décor d’ateliers et cultiver ainsi des jardins d’expressions.
L’accès à ces jardins est libre (dans la limite des places disponibles) et ouvert aux petits et grands.
Tout est pour le mieux en ce monde, qui est le meilleur possible
« Cela est bien dit, mais il faut cultiver notre jardin »
Candide – Voltaire
Atelier écriture rap / slam et atelier de musique assistée par ordinateur
par les Sons de la Rue
AE (atelier d’écriture): Un thème est fixé (démocratie, travail, potatoes, etc...) et c’est sur ce thème que les participants réfléchissent, l’intervenant leur servant de guide rythmique et son pour que les paroles trouvent leur propre musique.
MAO (musique assistée par ordinateur): Les textes produits le matin sont arrangés avec des échantillons (samples) et des instrus que les participants sont encouragés à développer eux-mêmes.
Ces ateliers sensibilisent à l’écriture rap/slam, développent le moyen d’expression musical et la structuration des idées par le texte.

Brigade d’Interventions Musicales et atelier d’initiation au violon
par l’école de violon Evol’Ut
Le matin, les élèves investissent l’espace public (autour du parc) afin de surprendre en musique les riverains. De la musique « savante », traditionnelle à la variété, le rock, ... le violon est partout depuis longtemps et continue à exister dans les musiques actuelles.
Puis, l’après-midi, Evol’Ut propose au public un atelier de découverte de l’instrument : toucher,
pincer, frotter, grincer, vibrer, résonner, ... les premiers gestes pour les premières notes.
Apéro d’écriture et scène ouverte de lecture
par le collectif du Phasme
« Pour un vers dit, un verre offert »
L’idée est ici de créer un moment convivial autour des mots, à l’instar des scènes slam, à savoir d’offrir un texte sans accessoire et a cappella.
Ce moment est orchestré par un animateur garant des idées et du temps de parole de chacun.
Il propose d’ailleurs, en ouverture du spectacle, des jeux d’écriture - nommés ici « Apéro d’écriture » afin de déclencher les envies d’expression. Le public est ainsi amené à participer naturellement à la lecture ou la déclamation d’un texte de son choix.
Les débuts du cinéma par 2 jouets optiques : le zootrope et le phénakistiscope.
par l’Atelier de Geppetto
Tout au long de la journée, le public peut venir découvrir ces objets optiques sur le stand de l’atelier.
Du matériel est mis à disposition pour réaliser une série de dessins animés sur une bande de papier ou un disque de carton qui, grâce au zootrope ou au phénakistiscope, donne l’illusion d’un mouvement.
En parallèle, de minis ateliers sont proposés en duo avec un parent, ou un adulte, pour scier, découper, et assembler ensemble les diverses pièces nécessaires à la fabrication des jouets.
Chaque participant peut emporter sa réalisation.
Ateliers et démonstration de cuisine
par Cuisine Aptitude
5 ateliers de 30 minutes sont proposés, avec les chefs de Cuisine Aptitude, aux visiteurs du parc avec une préparation de 50 mises en bouche par atelier et par recette. Par ailleurs, Marion et Vincent du Potager du Rosenmeer et Isabelle de la Chèvrerie Hoppla Geiss apporteront des légumes et des fromages de leurs productions pour la réalisation de recettes à base de produits locaux et de saison.

Atelier d’aménagement d’imaginaire par Démocratie Créative
Toute la journée les visiteurs sont invités à imaginer toutes sortes d’aménagements utiles, absurdes ou tout simplement poétiques dans le parc du Kurgarten.
L’atelier se constitue en trois phases :
- exploration de l’espace
- identification des aménagements existants et pistes de réflexions
- imagination d’aménagements matérialisés sous la forme de panneaux disséminés dans le parc
Cet atelier permet au public de se réapproprier le parc au travers d’une activité de création accessible et collective. Au fur et à mesure du processus de création, les visiteurs découvrent une véritable fiction urbaine se constituer dans le parc via des aménagements imaginés tout au long de la journée.
Toute cette semence d’idées est, au terme de la journée, plantée pour constituer une promenade contée et qui, peut-être, donnera vie à de véritables aménagements.

Atelier de jeux de sociétés par la Maison des Jeux
Avec la Maison des Jeux, venez découvrir des jeux traditionnels du monde entier, anciens ou plus récents, de hasard ou de stratégie. En favorisant l’esprit ludique et le goût de la création, chaque participant sera invité à entamer des parties sur diverses formes de jeu, pour la plupart inédit et à fort potentiel addictif !
Puis, pour favoriser l’appropriation de ces découvertes, chaque participant aura la possibilité de fabriquer un de ces jeux pour l’emporter chez lui et ainsi communiquer son coup de cœur à ses proches.

III. Le kiosque
A ces jardins se greffe un espace central - une scène - qui complète ce tableau bucolique.
Le kiosque à musique est d’une part dédié aux concerts de Place Klezmer et d‘EnBuscaDe - qui sortent tous les deux un nouvel album au printemps - et à la scène ouverte de lecture d’autre part.
L’accès au kiosque est également libre et pour tout public.

Place Klezmer
C’est l’histoire d’une rencontre insolite, d’un duo atypique entre 2 instruments qui le sont tout autant : l’accordéon et le trombone. Se relayant tour à tour pour assurer les lignes de basse, ces deux instruments riches de sons, de couleurs et d’émotions racontent les musiques juives d’Europe Centrale. Originaire de Strasbourg, ce duo embarque pour un périple en roulotte au pays des rires, des larmes, des joies, des peines, de la musique qu’on vit avec le cœur.
Formation festive et énergique, Place Klezmer est sûrement le plus petit Klezmer Band du monde !

EnBuscaDe
Les musiciens d’EnBuscaDe proposent une interprétation nouvelle et singulière des musiques du Mexique. Puisant leur inspiration dans un répertoire traditionnel, aussi riche et imaginatif que coloré et épicé, ils aspirent à nous faire goûter la saveur inimitable et vivifiante que distille cette musique métissée, fruit de la rencontre des cultures indienne, africaine et espagnole.

Samedi 12 mai au Centre Django Reinhardt, salle des animateurs (Neuhof)
18H00 Débat participatif avec les habitants du quartier
Témoignages et dialogues sur le thème de l’expérience de vie engagée.
Comment, avec peu de moyens, peut-on porter des valeurs d’humanité et de cohésion et réaliser des actes fondateurs.

Intervenants
Marie Laurence Jocelyn Lassegue, journaliste, Ministre mais surtout militante , c'est certainement ce qui résume le mieux l'ancienne Ministre de la Condition féminine puis de la Culture et de la Communication haïtienne, Marie-Laurence Jocelyn Lassègue. Marie-Laurence Jocelyn Lassègue a commencé son parcours politique en France, à Strasbourg. Son pays était alors sous le sceau du dictateur Duvalier . Réfugiée en France, elle finit ses études à Strasbourg et s'engage dans le monde associatif. Elle devient animatrice dans l'association “ SOS femmes battues violées”, puis co-fonde le centre d'hébergement “ solidarité femmes” à Besançon. Mais Haïti n'est jamais loin. De retour dans son pays natal elle devient l'une des journalistes phare de la télévision nationale. Très vite la politique la rattrape. En 1991 elle devient Ministre de l'information et la Culture, un poste qu'elle occupera sous différents mandats, jusqu'en 2011.
Tawakkul Karman, Le Prix Nobel de la Paix 2011 a donné un visage au Printemps
arabe. Si les manifestants ont été les héros des révolutions arabes, au Yémen, une figure domine l'insurrection, celle de «la mère de la révolution» comme on l'appelle au Yémen. Journaliste, Tawakkul Korman est aussi une militante. En 2005, face à l'impossibilité de faire son métier dans son pays, elle crée le mouvement «Women Journalists Without Chains ». Manifestations pour la liberté de la Presse, pour l'émancipation des femmes, les combats qu'elle mène sont nombreux. Véritable voix au Yémen, elle s'opposera ouvertement au gouvernement du président Saleh, au pouvoir pendant 35 ans. En consacrant la Yéménite Tawakkul Korman co-lauréate avec Ellen Johnson-Sirleaf et Leymah Gwobee, Prix Nobel de la Paix 2011, Oslo a tenu à saluer « leur lutte non violente pour la sécurité des femmes et leurs droits à une participation entière dans la création de la paix”. Cette journaliste, mère de trois enfants, restera dans l'histoire comme étant la première femme arabe à obtenir cette distinction.

Samedi 12 mai à l’Eglise Saint-Paul
20H30 Grand concert de solidarité en faveur de la Somalie
Entrée libre, plateau à l’issue du concert
Musique et lectures de textes
En présence de Tawakkul Karman, prix Nobel de la Paix 2011
Avec le Golden Gate Quartet reformé, Clémentine Célarié et le Groove Family, Créole Orchestra, Saori Jo, Abd al Malik et des groupes de gospels de la région.
Textes lus par Mama Zaraq, Somali Women Development Center, Carole Bouquet, actrice,
Dominique Blanc, actrice, Pinar Selek, militante féministe et défenseur de la paix en Turquie, Tawakkul Karman, Prix Nobel de la Paix en 2011.
Pourquoi chanter pour la Somalie ?
Des causes, il y en a des centaines, certaines d'ailleurs toutes proches de nous. Mais en Somalie, il y a urgence.
Le 7 septembre dernier, l’état de famine a été déclaré par l’ONU dans six des huit régions du Sud.
Désormais la famine l'emporte sur la vie... 53 % de la population, soit près de quatre millions de personnes ne sont plus en mesure de subvenir à leurs besoins alimentaires.
Il est important de préciser que la famine est déclarée lorsque les taux de malnutrition aigüe des enfants dépassent 30%, que plus de deux personnes sur 10.000 meurent par jour et que la population n’est pas en mesure d’avoir accès à la nourriture, et ce malgré l'augmentation de l'aide humanitaire.
Toutes les recettes de ce concert iront directement à l'association SWDC, dirigée par Mama Zaraq, qui sera l'invitée d'honneur de cette manifestation placée sous le signe du partage.
Mama Zaraq, c'est comme ça qu'on la surnomme en Somalie est à la tête du Somali Women Development Center. Grande et fine sous son voile, elle se bat depuis plus de dix ans au travers de son association pour la cause des femmes et des enfants somaliens. Car si aujourd'hui Somalie rime avec famine, depuis 1991, le pays est en proie à une guerre civile. Depuis 2008 la Somalie est classée comme étant le pays le plus défaillant du monde.

Mercredi 16 mai au PréO à Oberhausbergen
A partir de 20H00, ouverture des portes 19h.
Animations et petite restauration sur place.
Dans le cadre du Festival Les Nuits Européennes:
Le bal de l’Afrique enchantée « 5 heures de fêtes animées par Vlad et Solo de France Inter avec les Mercenaires de l’Ambiance et les dj’s de Parisoul »
Venez danser au son de l’Afrique Enchantée ! Un vrai bal africain avec grand orchestre rutilant et dj’s survoltés pour un voyage au cœur du continent. « Le Bal de l’Afrique Enchantée » c’est la version live de la passionnante émission de France Inter, qui raconte en musique une Afrique en perpétuel mouvement. Dans leur style inimitable, Vlad et Soro Solo animent ici ce bal populaire et coloré de plus de 5 heures, avec les bien nommés Mercenaires de l’Ambiance, entourés des dj’s de Parisoul aux mannettes. Une équipe inépuisable délivrant rumba congolaise, afro-beat nigérian, jazz éthiopien ou highlife ghanéen, bref, toute la pulsation sonore de l’Afrique d’aujourd’hui ! Ce concept unique illumine régulièrement les nuits du Cabaret Sauvage à Paris.
Enfin à Strasbourg, ce bal s’annonce incontestablement comme « la » soirée de ce printemps. A ne pas manquer !
Adeptes de la SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes) sortez le grand jeu !
Ecoutez l’émission l’Afrique Enchantée sur France Inter tous les dimanches à 17 heures.
Le « Festival Les Nuits Européennes » et le PréO s’associent à Cultures de Paix afin de proposer un concert coloré, festif, une soirée d’échange culturel et humain.
Plus d’informations sur www.lesnuits.eu ou 03 88 36 15 76.

Samedi 26 mai au Jardin Schulmeister
Lecture de textes sur la paix
Une dizaine de lecteurs bénévoles de l’association « Lire et faire lire », proposeront des lectures de 15 à 30 min », sur le thème de la Paix.
Ces textes lus par des enfants et des personnes âgées, créent ainsi une relation intergénérationnelle en lien avec la notion de paix et le regard de l’autre.
Une bibliothèque ambulante et de petits coins lectures seront installés dans plusieurs endroits du parc.
Si les infrastructures le permettent nous proposons également d’animer un stand de vente de petits livres et albums jeunesse, à 0.75 euro en lien avec l’éditeur social « Lire C’est Partir ».
Le programme de lecture sera transmis aux structures éducatives partenaires de Lire et faire lire (une soixantaine d’écoles et une dizaine de centres de loisirs).
Nous proposons également de diffuser le programme du week-end à l’ensemble des écoles du Bas-Rhin.
En partenariat avec l'association Lire et faire lire.
Lire et Faire Lire est un programme national d’ouverture à la lecture et de solidarité intergénérationnelle. Des lecteurs bénévoles de plus de 50 ans offrent une partie de leur temps libre aux enfants, pour leur lire des histoires et leur faire découvrir le monde merveilleux des livres dans une démarche axée sur le plaisir et l’échange entre les générations.
Concert
Benjamin Boehm et son groupe

Du 9 au 26 mai au PréO à Oberhausbergen
Exposition
Faîtes pousser !
A vos livres, pinceaux, crayons, peintures, encres et plumes !
Ateliers et œuvre collective
L’Association PréO’zarts vous invite à exprimer vos cultures de paix en participant à la création d’une
œuvre collective. Laissez-vous guider par votre créativité et vos idées et exprimez-vous sur un format
papier/carton de 20 cm sur 20 cm !
Les créations ainsi récoltées seront assemblées et exposées du 9 au 26 mai au PréO.
L’Association PréO'zarts propose également des ateliers ouverts pour découper, coller, peindre... en tout cas cultiver ensemble nos expressions artistiques
- Ateliers en entrée libre, dans la limite des places disponibles
- Renseignements et réservations : preozarts@live.fr / 06 74 15 83 71
Avec le soutien du PréO, de la commune d’Oberhausbergen, de l’animation jeunesse à Oberhausbergen – FDMJC67 et de la compagnie du Barraban et de l’association PréO’zArts
Projet éditorial
Dans le prolongement de cette troisième édition du festival Cultures de Paix, une collection de portraits sur support numérique d’auteurs engagés sera réalisée, afin de garder les traces de grandes personnalités qui ont forgé la pensée humaniste des XXe et XXIe siècles. Ce travail devra se poursuivre au fil de chaque édition.
En cours en 2012 : portraits de Frankétienne, Jean Malaurie, Dominique Sewane, Stéphane Hessel,
Tawakkul Karman.