Exposition « Déclics 1…! »
Exposition ouverte du 06 au 19 mars 2025 du lundi au samedi de14h00 à 19h00
Vernissage jeudi 06 mars de 17h00 à 19h00
Aida Galerie est au rendez-vous de la photo comme chaque année avec cette exposition réunissant 5 photographes accompagnés d’une sculptrice. On y verra divers esquifs, des monastères arméniens, de l’argile cuite, des paysages côtiers, du sable à perte de vue et des paysages industriels...
L’exposition d’AIDA Galerie
Marie-Pierre Arpin (photos)
S’il est un thème parmi d’autres qui marque de son empreinte tout le fil de sa production visuelle, c’est bien celui des barques, embarcations et esquifs divers, flottant sur l’eau, ou tirés sur la rive, ou encore demi noyés entre deux eaux. Cette figure fluviale met en scène fluides reflets sur l’eau, surfaces liquides se confondant avec la profondeur insondable des étendues d’eau… Tout ce monde très fluvial d’eaux vives ou dormantes évoque le fil du temps et l’écoulement de la vie, le lien et la continuité entre soi et le monde… et l’écho d’un univers intérieur et intime. Pour cette exposition, c’est une déclinaison désaturée de son thème favori que cette coloriste dans l’âme nous présente, en partie cueillie sur les bords du Rhin, presque tout en noir et blanc, reflet de la présente saison qui s’achève.
Günther Hahne (photos)
Il présente des tirages issus d’une série composée autour des monastères arméniens, avec pour motif premier une interrogation touchant les signes religieux et la représentation religieuse. La série s’appuie dans son ensemble sur des fresques murales, mais s’intéresse également à l’architecture religieuse. Ces motifs sont toutefois restitués de façon non documentaire et sont en partie non identifiables : jouant sur les effets de « bougé », le photographe génère des images plutôt picturales et à la limite de l’abstraction, où le regardeur peut encore tout juste deviner l’origine de cette production visuelle comme tirée d’une iconographie religieuse. C’est toute la relation entre le voir et le croire qui est ici mise en question : alors que cette iconographie religieuse apparaissait comme le support indispensable à la pratique et à la diffusion de la foi chrétienne, qu’en est il aujourd’hui du lien entre voir et croire, alors qu’il est désormais communément admis que les images autant que les croyances sont susceptibles de toutes les manipulations ?
Alexandra Lamarque (terres cuites)
Travaillant le modelage de l’argile et la terre cuite, elle présente pour cette exposition les différents types de travaux caractérisant sa production. D’un côté, des réalisations centrées autour de la figure humaine, représentant des têtes ou des bustes, souvent présentés en couples. De l’autre, des sculptures de facture très différente, composées de formes organiques mêlant les répertoires anthropomorphe et animalier, voire végétal.
Le premier groupe se caractérise par un modelage dont la finalité semble être de chercher à donner vie à la matière. Cette matière, très présente dans sa matérialité, contraste avec la qualité de la présence humaine des figures représentées : la vie semble jaillir de l’argile. Le second groupe se caractérise par ses formes très épurées. Elles évoquent un imaginaire animiste, qu’atteste les motifs en points alignés dont elles sont parées, qui rappellent les arts premiers aborigènes.
Toutes ces pièces sont patinées ou engobées, chacune marquant sa singularité par sa couleur.
Alain Tigoulet (photo)
Il a apporté pour cette exposition une série de photos en couleurs présentant des paysages de mer collectés sur la Côte d’Opale (Manche et Mer du Nord). C’est plus particulièrement les gammes très nuancées de couleurs qui ont attiré son attention et qu’il a cherché à capter et à décliner au fil de la série, en coloriste et comme ferait un peintre paysagiste : les camaïeux de gris et de gris bleus se conjuguent avec quelques ocres discrets et avec quelques tons plus marqués de verts, allant du vert émeraude au vert anglais en passant par le vert tendre. L’étendue et la délicatesse des nuances colorées apportent à ces paysages, toujours très épurés, une grande douceur, à la fois très prenante et particulièrement apaisante.
Jean Valera (photo)
Il a apporté une série de photo en noir et blanc intitulée « Mémoire de sable ». Dans ces photos monochromes, chaque détail semble figé dans une délicate éternité. Les reflets argentés des grains de sable exposés au soleil expriment la fragilité et la persistance d'un monde que le vent redessine sans cesse. Ici, des empreintes indiquent le passage fugace de voyageurs imprimant leurs pas dans le sable. Là, des coquilles vides et abandonnées évoquent tout un monde tiré de la mer puis disparu, enseveli sous des vagues de silence.
Le sable est une mémoire mouvante, une toile sur laquelle s'écrivent et s'effacent les récits du vivant. Il est à la fois trace et oubli, ce qui reste pour finalement s’évanouir. La mémoire du sable est celle du passage et de l'impermanence. Ces images nous rappellent que tout est passage, mais que chaque trace, aussi éphémère soit-elle, transmet quelque chose de ce qui a déjà été. Le sable est le témoin silencieux du temps qui passe.
Sébastien Wasseler (photo)
Il a apporté pour cette exposition une série intitulée « Métropolis », captée sur des lieux généralement désaffectés, principalement des sites industriels. C’est plus particulièrement les possibilités de composition visuelle qui ont été exploitées à l’occasion de ce travail, qui n’a aucune visée documentaire, la nature exacte des motifs échappant souvent au regard. Les sites industriels sont une source inépuisable d’inspiration visuelle, permettant des compositions formelles parfois saisissante et incitant à réaliser des vues quasi abstraites. Les matières y présentent des trames riches et diversifiées, souvent intéressantes par les jeux de lumières qu’elles offrent aux regards. Ici, dans ces lieux pourtant à l’abandon, la patine et l’usure du temps adoucissent la régularité de ces trames, leur apportant une sorte de vibration, comme un tremblement sensitif. Bref, une sensation d’animation vivante plutôt que de mort. Vision étrange, onirique et aussi… paradoxale !
AIDA Galerie
Elle est la galerie d’art de l’Association des Artistes Indépendants d’Alsace (AIDA). Sa vocation principale est la diffusion artistique des travaux réalisés par ses membres.
Plus ponctuellement, elle organise de grandes expositions collectives « hors les murs » dans les villes alsaciennes, participe à des échanges avec d’autres associations d’artistes hors d’Alsace (par exemple en Pays de Bade ou en Lorraine) ou accueille les expositions d’artistes invités.
AIDA Galerie organise dans ses murs chaque année plus d’une vingtaine d’expositions.
L’AIDA
L’AIDA (Association des Artistes Indépendants d’Alsace) est la plus ancienne association d’artistes d’Alsace en exercice. Ses origines remontent aux années 1900.
Elle compte aujourd’hui environ une centaine de membres, tous artistes des arts visuels, vivant et travaillant en Alsace ou en lien avec cette région. Les ateliers des artistes de l’association sont répartis dans toute l’Alsace, si bien qu’on peut dire que l’AIDA est un animateur de la vie culturelle régionale.
Tous les courants y ont droit de cité. La grande diversité des modes d’expression constitue d’ailleurs l’une des positions revendiquées de l’association. Elle peut amener les écritures les plus contemporaines et les démarches les plus inclassables à se confronter avec des formes d’expressions plus traditionnelles. Seule exigence de sélection des membres : la qualité artistique des travaux et le professionnalisme des artistes.
aida.galerie.strasbourg@gmail.com
Lieu : galerie Aida
Adresse : Rue Grand Rue
Ville : Strasbourg
Quartier : Centre ville
Département : Bas-Rhin
Région : Grand Est
Pays : France
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