Exposition photo .....Déclics !

La galerie Aida , Strasbourg

Entrée libre

Avec Jean Valera, Marie-Pierre Arpin, Michel Giesi, Günther Hahne, Michel Hirsch, So-Kim Sungeun et Alain Tigoulet

Organisé par Galerie AIDA

Aida Galerie renouvelle son rendez-vous annuel avec la photo par cette exposition réunissant 7 photographes. On y verra un monologue, de grands paysages, des grumes tachetées, une baie vue du ciel, une foisonnante renaturation, d’oniriques photographismes et une iconographie en question.

Heures d'ouverture: Lundi - samedi / 14h00 - 19h00 / Fermé dimanche

 Marie-Pierre Arpin

Elle présente une composition réalisée par l’agencement de 12 vues prises à la volée dans une ancienne manufacture d'Arles. L’ensemble dévoile une lumière diffuse, générant toute une gamme de nuances pastel où dominent les jaunes et les bleus. Présentée en triptyques, la série toute en rondeurs des « coupes-claires », donne la réplique aux ambiances orthogonales et minérales d'Arles. Les grumes de bois, vues en coupe, se marquent des taches vives et pigmentées que le temps de l'abandon au bord du Rhin leur a laissées.

 Michel Giesi

Il a apporté pour cette exposition une série des montages très oniriques, intitulée « Il y a toujours un rêve… », et qu’il dénomme « photographismes ». Il propose pour leur présentation le commentaire suivant : « Entre ombre et lumière, vrai et faux, réel et imaginaire, tangible et fiction…, la représentation imagée est par essence l’expression d’un entre-deux aux limites souvent difficiles à circonscrire.

Que l’on dorme ou sommeille il y a toujours un rêve qui veille.

Espace pictural et image photographique s’entremêlent et se confondent en une proposition poétique.

L’inspiration de ces photographismes est là. »

 Günther Hahne

La culture occidentale est pétrie de religion chrétienne, sans que nous en ayons conscience la plupart du temps. Avec cette série intitulée "Danse sacrée", il tente d’interroger notre lien à la dimension chrétienne de notre culture et à ses relations avec la religion et ses croyances. Les photos prennent pour objet des éléments d’iconographie religieuse bien connus, mais restitués sous une forme inhabituelle, détachée des codes visuels et de leur environnement traditionnels. Il en résulte des compositions proches de l’abstraction, les figures religieuses à l’origine des vues conservant toutefois des caractéristiques permettant au regardeur de les reconnaître. Cette démarche vise à susciter des interrogations telles que : à quel point l’iconographie chrétienne est-elle un support indispensable de la foi? Est-il dans son pouvoir de transmettre une expérience spirituelle? Pour cela, l’intégrité visuelle de sa représentation est-elle ou non indispensable…? Quel est son rôle et son sens aujourd’hui, entre esthétique et spiritualité ? Sous quelle forme et dans quelles conditions est-elle susceptible de s’intégrer à notre environnement contemporain…?

 Michel Hirsch

Une part non négligeable de ses photos est dévolue aux paysages naturels de la baie de Somme et aux forêts picardes : paysages d’eau, ambiances sylvestres, lueurs du crépuscule et du point du jour, éphémérité naturelle du moment… Les écosystèmes particulièrement riches de la baie de Somme forment un véritable trésor de paysages. Il a apporté pour cette exposition une série de photos montrant la baie de Somme, pour cette fois vue du ciel. Ici, la photo ne livre du paysage que sa version aérienne. Mais cette vision singulière a pour mérite de révéler pleinement le labeur insistant et répété du vent et de l’eau sur le sable et sur la vase. Il en résulte des vues à l’abstraction saisissante, qui apportent à leur manière la mesure de l’incoercible puissance de la nature.

 So-Kim Sungeun

Elle a apporté pour cette exposition une série en noir et blanc intitulée « Monologue », inspirée par le roman de l’écrivain japonais Haruki Murakami intitulé « Kafka sur le rivage », qui est un roman d’apprentissage et un roman initiatique. Sa démarche de photographe vise à donner par l’image une existence à ce qui est porté à rester non-dit, dans l’obscurité, à se trouver méprisé, négligé ou ignoré, repoussé à l’écart et dans la marge. Ce dévoilement lui procure un sentiment positif et réparateur, que la photographie lui permet d’exprimer et de communiquer.

 Alain Tigoulet

Il a apporté pour cette exposition deux séries de photos. La première est une série en couleurs présentant des paysages de mer collectés sur la Côte d’Opale (Manche et Mer du Nord). C’est plus particulièrement les espaces largement ouverts sur le littoral marin et leur géométrie qu’il a cherché à capter et à décliner au fil de la série. Il présente la seconde série à l’occasion de la parution de son livre « Voyage en Périgord – entre lignes et courbes » (photos Alain Tigoulet - textes Laurent Bayard). C’est en paysagiste qu’il aborde ici la photo, avec une sensibilité raffinée de coloriste : l’étendue et la délicatesse des nuances colorées apportent à ces paysages très composés, épurés et lumineux, une grande douceur à la fois prenante et apaisante. Une belle évocation de la « douce France »…

 Jean Valera

Intitulée « Renaturation », la série qu’il présente pour cette exposition prend ses quartiers au coeur de milieux initialement dénaturés et artificialisés, mais dont la reconquête naturelle est désormais largement engagée : infrastructures à l’abandon, vieilles friches industrielles, espaces de longue date délaissés… Entre la puissance reconquérante de la nature, les artéfacts anthropiques laissés à l’abandon ne font pas le poids, quelque-soit la tentative de leur démesure. De ce choc parfois monstrueux naissent des milieux foisonnants, échevelés et fantastiques. La vie organique repeuple peu à peu ces espaces stérilisés par l’activité humaine. Ils annoncent l’aube d’un nouveau monde…